En France, l’année 2012 a commencé comme l’année 2011 s’est terminée : par une multiplication de « sommets de crise ». La présidence du G20 – que d’aucuns écrivent volontiers « G Vain » – a été marquée par un sommet de Cannes où l’exercice de communication l’a largement emporté sur l’efficacité politique. De même, la crise de la « zone euro » donne lieu à une succession de « sommets de la dernière chance » toujours décevants. Enfin, l’aggravation du chômage en France a été l’occasion d’organiser un « sommet social » de mascarade. Le spectacle des rencontres « au sommet » a été érigé comme programme politique et le décalage se révèle de plus en plus grand entre les mises en scène et les résultats qui en ressortent. À chaque fois, la montagne semble accoucher d’une souris…
Paru dans la revue Les Nouvelles d’Archimède n°60