Dans son dernier ouvrage , François Dubet souligne que les exaspérations individuelles qui ne trouvent pas d’expression politique nourrissent les mouvements populistes. La révolte des « gilets jaunes » a confirmé ce sentiment déprimant qu’éprouvent de nombreux citoyens d’être méprisés et relégués… Quand la représentation politique ne joue plus son rôle, les « passions tristes » se transforment en cris de colère jusqu’à s’exprimer dans la violence. Mais la crise de la représentation à laquelle nous assistons aujourd’hui justifie-t-elle de renoncer à tout principe de représentation ?