Dans un an, le premier quinquennat de la Vème République prendra fin. Voulue en 2002 par le premier ministre de l’époque et acceptée du bout des lèvres par le chef de l’Etat, cette réforme institutionnelle prétendait officiellement mettre plus de cohérence rationnelle dans l’exercice du pouvoir politique. Il est vrai que, dans le cadre d’une constitution ménageant peu de place aux contre-pouvoirs, le peuple avait trouvé, depuis 1986, le moyen de mettre en application à sa façon le grand principe de Montesquieu selon lequel le pouvoir doit arrêter le pouvoir pour garantir la liberté : faire cohabiter ensemble des forces politiques opposées. Certes, l’expédient trouvé pouvait présenter des défauts, mais il témoignait également de la prudence du peuple face à une constitution qui fait la part trop belle au pouvoir de la personne censée incarner la répu- blique. Il faut aujourd’hui se demander si le remède choisi pour rendre plus efficace l’exercice du pouvoir n’est pas pire que le mal. Continuer la lecture de Un quinquennat pourquoi ?