Les violences qui se sont produites en Grèce, l’an dernier, sont peut-être un signe avant-coureur de ce qui nous attend : une jeunesse tenaillée par le sentiment d’être sacrifiée et tentée d’exprimer de cette façon son désespoir. Les conséquences sociales de la crise financière et économique touchent en priorité les jeunes qui se trouvent de plus en plus en situation précaire 1. En outre, la dette publique s’est emballée avec la récession et représente plus de 77 % du PIB, en 2009, et bientôt 84 %, en 2010, sans parler du déficit public qui s’élève désormais à plus de 8 % du PIB : ces déficits abyssaux hypothèquent gravement l’avenir des prochaines générations et pèseront lourdement sur les épaules des plus jeunes au point de créer une situation explosive.
Paru dans la revue Les Nouvelles d’Archimède n°53