En 1978, Robert Faurrisson était apparu comme le théoricien du négationnisme, en prétendant que les chambres à gaz n’avaient pas existé. Or, depuis le développement d’internet, nous assistons à une véritable invasion de thèses négationnistes, au point de transformer les réseaux sociaux en « poubelle de l’information ». Lors des attentats terroristes commis contre Charlie hebdo, ces esprits pernicieux ont redoublé d’ardeur, allant jusqu’à nier les crimes commis, pour n’y voir, par exemple, qu’une manipulation de services secrets ! Autant d’aveuglement peut susciter le mépris, mais cette propagande est si délétère qu’il faut en démonter les mécanismes et en mettre au jour les ressorts.D’autant que ces nouveaux négationnistes se retrouvent sur la même ligne que les anciens pour entretenir vaille que vaille l’antisémitisme le plus abject et la haine de l’Autre : en accueillant sur scène Faurrisson, Dieudonné avait déjà célébré publiquement, en 2008, leur collusion intergénérationnelle.
Paru dans la revue Les Nouvelles d’Archimède n°70