Quel sens accorder à notre être en dette ? En France, la dette publique s’élève désormais à près de 2 000 milliards d’euros. Depuis la crise de 2008, elle a augmenté de presque trente points et s’établit aujourd’hui à 95 % du PIB. Cette dette publique correspond à une charge de près de 75 000 euros par personne ayant un emploi. Dans le budget de l’État – en déficit –, la charge de remboursement des intérêts apparaît comme le premier poste de dépenses, devant l’Éducation nationale. Ainsi, la France semble bien prise au piège de la dette, au point de nourrir les discours les plus « déclinistes »… Mais la dette se réduit-elle à un problème strictement économique ? Sa gestion ne relève-t-elle pas elle-même d’un déficit profond de sens ? S’endetter n’a-t-il pas toujours été nécessaire pour se projeter aussi dans l’avenir ? Continuer la lecture de Être en dette
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Repenser la notion de civilisation : un enjeu scientifique et politique
Article de Charles Capet à propos de mon livre Qu’est-ce qu’une civilisation ? :
Dans Qu’est-ce qu’une civilisation ?, Alain Cambier entreprend un parcours en quatre chapitres des entrelacs historiques et conceptuels qui ont forgé la notion de civilisation. L’auteur interroge les conditions de l’être civilisé, les relations entre civilisation et progrès, la question de la pluralité des civilisations, pour conclure sur l’idée que la civilisation repose sur une « culture syncrétique » dans laquelle l’acculturation n’est pas le résultat de la coutume entendue comme imprégnation passive dans le sujet de règles écrites et d’usages non écrits, mais plutôt le fruit d’un procès réflexif et créatif qui prend la forme d’un principium individuationis causant autant la personnalité de l’homme civilisé que, de proche en proche, celle de la civilisation de laquelle celui-ci participe en même temps qu’il la vivifie. Continuer la lecture de Repenser la notion de civilisation : un enjeu scientifique et politique
Repenser Montesquieu
Critique de mon livre Montesquieu et la liberté par Charles Capet :
Dans Montesquieu et la liberté, Alain Cambier propose une lecture novatrice et audacieuse de De l’Esprit des lois, où est posée la question de la forme légitime de la pratique du pouvoir politique pour garantir à chacun l’exercice réel de sa liberté. En effet, la liberté apparaît comme la clef de voûte de l’État moderne et son analyse comme principe fondamental de légitimité devient « le véritable tenseur tectonique qui commande la mise au jour d’enjeux originaux ». Continuer la lecture de Repenser Montesquieu
Montesquieu et la liberte
Article de Francine Markovits à propos de mon livre Montesquieu et la liberté :
L’ouvrage s’ouvre sur l’énoncé d’un paradoxe ou d’une alternative: ‘‘Montesquieu est-il un penseur de la liberté ou un physicien de la société ?’’ Mais comment déterminer de quelle liberté il s’agit ? Alain Cambier répond en conduisant une enquête sur la liberté entendue comme le libre arbitre et cherche à montrer que cette détermination ‘‘invalide’’ toute interprétation positiviste de la pensée de Montesquieu. Après les lectures libérales, les lectures des républicains, et celles des révolutionnaires, nous avons ici une lecture métaphysique de Montesquieu. L’ouvrage est érudit, et le ton est convaincu. Continuer la lecture de Montesquieu et la liberte
Aux sources du libéralisme politique : Montesquieu et Germaine de Staël
Article de Jean-Marie Goulemot à propos de mon livre Montesquieu et la liberté :
Le livre d’Alain Cambier constitue une excellente synthèse qui, à travers la forêt de « L’Esprit des lois » suit et même traque la définition, l’analyse et la défense de la liberté politique auxquelles se livre Montesquieu. Cette recherche minutieuse et systématique reconstruit un ordre du texte et éclaire des passages, jugés parfois comme extérieurs à la démarche du philosophe pour ne pas dire hors sujet. Continuer la lecture de Aux sources du libéralisme politique : Montesquieu et Germaine de Staël