La mondialisation provoque à juste titre des craintes. Pour éviter que celle-ci se réduise à n’être que la suprématie de la puissance américaine sur l’ensemble de la planète, certains misent sur la construction de pôles économiques et politiques – comme l’Europe – capables de contrebalancer la seule superpuissance qui domine désormais le monde. Mais d’autres sont tentés par des solutions de repli plus archaïques : tel le souverainisme. Tirant son origine de l’organisation de nations s’excluant les unes les autres, il repose sur le culte de la puissance de l’Etat. Oubliant que son histoire a été marquée par la légitimation de la violence au nom de prétendus intérêts supérieurs, il veut se refaire aujourd’hui une virginité politique. Il nous faut pourtant rappeler ici qu’il n’offre qu’une conception réductrice de la politique et que l’identification qu’il établit entre la liberté et la souveraineté n’est qu’une mystification. Continuer la lecture de Les limites du souverainisme