Au nom de la raison d’Etat, les droits des personnes peuvent être bafoués impunément. La politique ne peut retrouver sa crédibilité qu’en s’abstenant désormais de s’y référer. Mais s’agit-il d’une simple variante de l’abus de pouvoir ou d’une dérive propre à l’Etat lui-même ? La propension de ce dernier à prétendre détenir le monopole de la raison contre les individus paraît de moins en moins supportable. Car le citoyen a ses raisons que l’Etat ne peut plus se permettre d’ignorer.
Paru dans la revue Les Nouvelles d’Archimède n°28